Quand les mots ne suffisent plus 
Des contes
orientaux sensibles et raffinés pour évoquer la liberté, l’impertinence, l’engagement de l’artiste.
L’intention 
Il y a eu d’abord la rencontre avec ces histoires de peintres et de musiciens, pour certains confrontés à la violence du pouvoir, et ces histoires où la poésie transforme la réalité.
Chacun 
de ces contes magnifie la force de l’acte artistique. 
Ces contes orientaux m’ont profondément émue: bien qu’anciens, ils sont des métaphores si justes de toutes les formes d’art, et j’avais depuis quelque temps le projet de les réunir en un spectacle.
Puis à l’occasion de l’exposition de Charles BELLE* en août 2013 à Audierne, et de 
TAL COAT** en août 2014 à Clohars-Carnoët, j’ai vu des vidéos très touchantes sur la démarche de ces deux artistes. À la suite de ces expositions et visionnages, ce projet, un peu flou mais longuement mûri, est devenu réalité. 
Le spectacle « Quand les mots ne suffisent plus ... » a été créé en octobre 2014. 
*vidéos sur C. BELLE de François ROYET: 
Le peintre et son modèle 
Ce chou si beau 
Le figuier, tout ! 
**vidéo sur TAL COAT de Michel DIEUZAIDE 

Atelier ouvert (1983) 

Très très brefs résumés des contes: 
Le peintre et les petites souris (conte chinois): 
Un peintre particulièrement talentueux outrage involontairement un empereur. Il est condamné à être pendu par les orteils. Il demande à n’être pendu que par l’orteil de son pied gauche. Faveur accordée. Dans la nuit, le peintre réussi à dessiner, dans la poussière, du bout de son orteil libre, 3 petites souris. Son talent est tel que les 3 petites souris prennent vie. Elles grignotent la corde et libèrent le peintre. 
L’aveugle et l’artiste ou Le pouvoir des mots (conte d’Afghanistan): 
Par le pouvoir de quelques mots poétiques griffonnés sur un bout de papier un mendiant aveugle « voit » sa sébile se remplir de pièces. (le sous-titre résume l’idée philosophique de l’histoire) 
Le peintre et les dragons (conte taoïste): 
Un empereur demande à un peintre de peindre dans sa chambre 2 dragons plus vrais que nature. Durant plusieurs années, le peintre travaille à la réalisation de ce chef d’oeuvre, dans son atelier (une grotte). Puis il vient peindre sur le mur de la chambre de l’empereur : 2 « traces », symbolisant les 2 dragons. Fureur de l’empereur. Le peintre l’emmène alors dans son atelier et lui fait comprendre ce qu’a été son travail et sa démarche. (Magnifique métaphore de la démarche artistique) 
Nasredine et l’oiseau (conte arabe): 
Nasredine, enfant, en classe doit dessiner un bel oiseau… il l’imagine, rêve… et n’a pas le temps de dessiner que déjà l’instituteur ramasse les copies. À la question du maitre « il est où ton oiseau ? », Nasredine répond par la poésie. 
Histoire de Barbad (Légende perse): 
Un empereur tyrannique jure qu’il coupera la tête à quiconque osera dire du mal ou lui annoncer une mauvaise nouvelle à propos de son cheval adoré. Un jour, le cheval meurt ! Comment annoncer cette nouvelle à l’empereur ? Barbad, musicien talentueux réussira à la lui annoncer, en sauvant sa tête, par le truchement de la musique. (ce pourrait être là l’origine du dicton: « la musique adoucit les moeurs »)